LE ROLE DE L’ÉDUCATION POUR LA PAIX

L’Assemblée générale des Nations-Unies a pris le 03 décembre 2018 une Résolution instituant le 24 janvier comme Journée Internationale de l’Education (JIE). Elle a confié à l’UNESCO le mandat de mettre en œuvre cette Résolution. Cette décision était consécutive aux constats suivants :

– Le monde fait face à la montée des extrémismes, à la montée des discours de haine et d’exclusion ;

– Appels au meurtre en cas de divergence idéologique, politique ou religieuse ;

– Les guerres et les génocides ;

    Pour élaborer la riposte contre les fléaux sus évoqués, la stratégie de l’UNESCO s’est inspirée du préambule de son acte constitutif : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être les défenses de la paix ». Elle s’est adossée sur l’éducation, sur les enseignants. Voilà pourquoi elle a dédié cette journée au rôle décisif du système éducatif et des enseignants pour lutter contre les fléaux sus évoqués.

Cette année, la Journée était placée sous le thème, « Apprendre pour une paix durable ». Pour des raisons d’agenda, le CEFAN a célébré cette journée le 29 février en organisant une table ronde sur le thème « Le rôle de l’éducation pour la paix ». Partant des crises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que la guerre contre Boko Haram à l’Extrême-Nord, le Secrétaire général de la FECASE, qui était l’un des conférenciers, a montré que ces conflits étaient une manifestation de l’absence des valeurs de l’éducation : débat, concertation, recherche de la vérité sur une base méthodologique commune, minimisation des influences affectives et émotives dans la recherche de la vérité caractérisent en effet l’éducation.

D’autre part, l’éducation promeut le vivre-ensemble, la participation inclusive dans les décisions engageant la collectivité, le non-usage de la violence dans la résolution des conflits sociaux, le respect et la protection de l’environnement. Une société qui ne fait pas siennes ces valeurs court le risque de sombrer dans les violences multiformes.  En ce qui concerne le respect de l’environnement, il faut dire que les changements climatiques et leurs conséquences écologiques, sanitaires, sociales et économiques, nous intiment implicitement l’ordre d’opérer une transition juste afin de garantir un avenir durable à notre monde.

    Une fois de plus, il revient à l’éducation de baliser la voie qui mène à la durabilité, de déconstruire la nécessité de la consommation qui s’est incrustée dans nos instincts et qui nous amène à être des accrocs de la consommation des gadgets de la civilisation, lesquelles font tourner à une vitesse vertigineuse les usines hautement polluantes. Dans ce contexte, l’éducation ne doit plus être vue comme une simple transmission des connaissances aux apprenants, mais de façon plus large, comme un moyen pour construire le monde durable que nous quêtons de puis la décennie des Objectifs du développement durable (ODD).

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