LES SYNDICATS S’ENGAGENT DANS LA TRANSITION JUSTE ET TRAVAIL DECENT : LE ROLE DES SYNDICATS

Par MBASSI ONDOA EMMANUEL THOBIE, SECRETAIRE GENERAL DE LA FECASE

La camarade Céline AMANA, a animé un atelier de formation sur le thème : la transition juste et travail décent : le rôle des organisations syndicales. Cet atelier s’inscrivait dans le cadre du parachèvement d’une formation en ligne de la Global labor Univertsity au sein de la plateforme Iversity.

La thématique choisie articulait crise environnementale et problèmes du monde du travail. A travers elle, la facilitatrice visait dans un premier temps, à outiller les participants sur la notion de crise environnementale, ses manifestations, ses causes et ses conséquences ; dans un second temps à l’appropriation du concept de transition juste, de ses avantages et de ses conséquences négatives. Enfin la recherche des solutions dans uneperspective syndicale.

S’agissant de la crise environnementale ou écologique, elle est apparue comme la situation dans laquelle l’environnement n’arrive plus à se reconstituer, à se régénérerharmonieusement, face à l’exploitation anarchique dont elle est l’objet de la part de l’homme. Cela se manifeste de façon non exhaustive par la pollution sonore et atmosphérique, la désertification, le dérèglement climatique, les inondations, les problèmes d’eau et d’énergie.

Les causes de ces phénomènes sont entre autres, les émissions des gaz à effets de serre dans l’atmosphère, l’usage de pesticides et d’engrais chimiques dans l’agriculture, la surexploitation des ressources fossiles, la surpopulation, les modes de consommation modernes. Leurs conséquences sont, la recrudescence de maladies cardiaques, pulmonaires, nerveuses, oncologiques ; la diminution des ressources fossiles, les guerres de prédation, les conflits fonciers…

Face à ce bilan terrifiant pour l’avenir de l’humanité, la transition juste apparait logiquement comme la solution appropriée. Elle est un cadre constitué d’un ensemble d’interventions juridiques, sociales, économiques pour réorienter le système économicopolitique actuel vers la production et la consommation durable, et réconcilier ainsi l’homme avec la nature. Cette option a des avantages : elle protège l’environnement en la diminuant de la pollution, ainsi que les ressources fossiles. Elle donne l’opportunité de créer les métiers verts, de revenir à l’agriculture et à l’alimentation biologiques. Il faut cependant dire que la transition juste laisse se profiler aussi des effets négatifs qui sont ; la fermeture des usines et la montée du chômage, des financements énormes pour la financer et dont ne disposent pas les pays pauvres. Toutefois, ces effets ne sont pas de nature à invalider la nécessité de la transition juste.

Pour les syndicats, la solution à la crise environnementale est d’abord l’information des travailleurs sur le phénomène pour leur faire prendre conscience des contradictions du système actuel. Il y a ensuite le renforcement de leurs capacités pour qu’ils s’approprient la problématique et la nécessité de passer à un autre mode de production et de consommation. Enfin, les syndicalistes doivent établir un lien entre toutes leurs revendications corporatistes et la transition juste lors de leurs négociations avec les autorités. Cette transversalité de la transition juste a l’avantage de situer les problèmes du monde du travail dans la cohérence des ODD. Cette démarche syndicale est susceptible de faire bouger les lignes vers l’atteinte des ODD.

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